Chimène, compagnie théâtrale, en partenariat avec l'Aiguillage, présentent
Chœurs de Frigos
Évènement gratuit dans la cour des Frigos de 19h à 20h
19 rue des Frigos PARIS 13eme
Accès :
en Métro par la ligne 14 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand)
en Métro par la ligne 6 (arrêt Quai de la Gare) puis suivre la Seine à contre-courant 5 min à pied
en Bus avec les lignes 24, 64, 62, 71, 89 et 325
en RER C (arrêt Bibliothèque François Mitterrand)
en Tramway par la ligne T3 (arrêt Porte de France, Bibliothèque François Mitterrand
Mise en scène
Laurence Février
Avec
Brigitte Dujardin
Laurence Février
Véronique Gallet
Moussa Kobzili
Catherine Le Hénin
Du 4 août au 29 août 2021
Les mercredis, jeudis, vendredis, samedis, dimanches
de 19h à 20h
Réservations indispensables
[email protected] tél : 01 45 84 52 46
Renseignements
06 48 78 08 73
Contact Presse: Air Presse
Agnès de Montenon - [email protected] - Tel : +33 (0)6.12.70.50.23
Production Chimène compagnie théâtrale en partenariat avec l'Aiguillage
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France
https://www.aiguillage.paris
https://www.les-frigos.fr
NOTE D'INTENTION
Á l'extérieur, au crépuscule : découverte des Frigos, territoire de créations, des Antigones surgissent, elles préconisent les vertus du chœur antique et de la démocratie directe...
Sous l'arbre central de la cour des Frigos, un Gardien-acteur, Cerbère du lieu, accueille le public et l'embarque pour une visite documentée : cet ancien entrepôt frigorifique ferroviaire, habité par des artistes, est devenu
un « nouveau territoire de créations », mais il peut être la source de dangers.
N'y aurait-il pas ici ou là, un nid d'Antigones, espèce nuisible qu'il faut pourchasser ?
Le Gardien-acteur est maître du temps et des clefs. Il assure un maintien de l'ordre rigoureux et conduit le public dans un parcours artistique en 6 stations : accueil sous l'arbre et règles du jeu, passage devant le dazibao, tags, château d'eau, jardin écologique, machinerie et passerelle.
Sous l'arbre, station 1, accueil du public.
Le Gardien-acteur donne le programme et le déroulé de la visite. C'est un homme qui respecte le pouvoir, l'ordre, l'organisation, les règles, il va conter l'histoire du lieu, dans toute sa richesse et sa singularité, mais il met en garde : des Antigones peuvent surgir à tout moment, venir au contact, perturber la visite, et propager leur volonté de résistance à l'ordre...
L'espace dazibao, station 2.
Le groupe emprunte la ruelle qui conduit au château d'eau, à l'arrière des Frigos. Sur le côté, une longue toile en bandeau de 8m de long, amarrée aux grilles, qui couvre partiellement les tags du mur. Á la manière des panneaux de libre expression, érigés en Chine, pendant la révolution culturelle et proposés au peuple. Une vieille femme est là, qui travaille sur la toile. Est-ce une résidente du lieu ? Elle invite les visiteurs à écrire ou à dessiner, chacun et chacune peut s'exprimer... Elle propose aussi la vente de boissons fraîches...
Le château d'eau, station 3.
Ce château d'eau a fonctionné de 1921 à 1971 pour la gare frigorifique qui approvisionnait Les Halles de la capitale en produits frais (viande, poisson, lait, beurre, fruits…). Plus de quarante tonnes de glace étaient fabriquées chaque jour grâce à ce château d’eau... Surgissement d'une Antigone, qui veut parler au public de démocratie directe, et de la fonction politique du théâtre dans le choeur antique, le Gardien-acteur écarte cette perturbatrice : il n'est pas question d'évoquer cette histoire-là !
Le jardin écologique, station 4.
À travers la palissade, le public distingue les plantes du jardin et l'entrée des quatre Voûtes, situées sous la rue de Tolbiac. Surgissent deux autres Antigones, elles arrivent par la rue, elles veulent désorganiser ce moment bucolique. Le Gardien-acteur les chasse aussi. Un dialogue musclé s'instaure entre elles et le Gardien-acteur.
Peintures murales et machinerie, station 5.
Le Gardien-acteur évoque maintenant les artistes qui travaillent dans le lieu, ils sont une centaines, de toutes disciplines, de tous horizons. Les peintures murales, et la scénographie du rez-de-chaussée donnent un aperçu saisissant de la liberté dont ils disposent pour s'exprimer. Les machineries sont encore présentes et les portes des anciens frigos sont devenues les portes des ateliers.
Les trois Antigones réussissent à se faufiler dans le groupe, elles veulent recréer un choeur antique avec le public, elles incitent les visiteurs à les suivre.
Sur le quai, station 6.
Face au dazibao. Musique. Les Antigones veulent recréer, aujourd'hui, un choeur antique avec le public ! Les spectateurs peuvent participer... Au Ve siècle avant J.C., à Athènes, l'un des magistrats qui dirigeaient la cité, désignait les protagonistes : poètes, acteurs, chorèges... qui allaient jouer la pièce de théâtre qui serait présentée au peuple tout entier. Les membres du choeur étaient recrutés parmi de simples citoyens. L'action du choeur : dire les poèmes de l'auteur, intervenir, commenter l'action et la faire avancer. Le choeur agit de façon politique et active, il participe à la représentation, les spectateurs peuvent aussi participer et prendre la parole...
Le Gardien-acteur doit laisser-faire, bien qu'il désapprouve totalement l'initiative des Antigones.
Partenariat entre CHIMÈNE compagnie théâtrale et l'AIGUILLAGE
La rencontre avec les artistes, responsables de l'Aiguillage, a ouvert le champ des possibles pour la compagnie Chimène. Toujours à la recherche de nouvelles formes d'écriture scénique (comme le théâtre-documentaire, la lecture à voix haute, les témoignages filmés ne s'adressant qu'à deux spectateurs, etc.), la compagnie désire explorer les différentes possibilités d'expression théâtrale à l'extérieur des murs des théâtres. La rencontre avec les artistes de l'Aiguillage va permettre la réalisation de cette recherche. Nous voulons ici témoigner de l'ouverture, de la solidarité de ces artistes et leur exprimer toute notre reconnaissance.
Reconnaissance d'autant plus grande que depuis plus d'un an, l'absence de visibilité et les confinements successifs ont créé pour nous, compagnies et gens de théâtre dits « indépendants », une situation délétère. Interdits d'exercer, taxés d'avoir une activité « in-essentielle », serions-nous destinés à une mort prévisible, lente et annoncée ?
La compagnie est heureuse de pouvoir proposer sa nouvelle création dans un territoire de résistance, habité et défendu par des artistes.